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28 juin 2013

Reportage CHR

Un Boeing 747SP utilisé comme terrain d'entraînement pour les médecins et les secouristes
Article en consultation libre  Article publié il y a 18 heures | Helen Chachaty à Châteauroux-Déols 

Un Boeing 747SP utilisé comme terrain d'entraînement pour les médecins et les secouristes
Toutes images © Helen Chachaty / Le Journal de l'Aviation
Mercredi 13 juin 2012, aéroport de Châteauroux-Centre Marcel Dassault, 8h. Un ancien Boeing 747SP (Special Performance) de Corsair, est le théâtre d’une vaste opération de secours. A son bord, environ 200 victimes d’un crash et d’une attaque terroriste. Les secours sont composés de près de 300 personnes, médecins, pompiers, gendarmes, membres du GIGN et de la Sécurité Civile, membres de la préfecture de l’Indre, et 54 étudiants médecins de l’Université Paris-Descartes. Ils vont tous intervenir après avoir écarté tout risque de suraccident (feu).

Il s’agit en fait d’une simulation, destinée à évaluer les étudiants médecins qui passent leur Capacité en médecine de catastrophe. Ce module permet notamment aux médecins de « reconnaître les principales détresses, évaluer leur gravité, déterminer les priorités thérapeutiques et débuter la prise en charge initiale », mais aussi de comprendre les responsabilités en terme de médecine et de secret médical en situation d’urgence. Cette formation permet aux médecins d’améliorer leur efficacité lors d’évènements exceptionnels et de crises majeures, tels que les attentats terroristes en 1995, la canicule en 2003, le séisme en Haïti en 2010, ou encore, comme c’est le cas aujourd’hui, en cas de crash aérien.

L’exercice a été organisé conjointement par le SAMU de Paris et le SAMU du 36, la direction de l’aéroport, la Croix Rouge Française, le SDIS (Service département d’incendie et de secours) 36, l’UISCC (Unité d’instruction et d’intervention) 1 de Nogent, le GIGN et l’IRCGN (Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale), avec le soutien de la Préfecture de l’Indre.

Deux scenarii sont joués à bord du 747 F-GTOM :

- A l’avant, un chantier dit « conventionnel ». Un avion de ligne est victime d’un incident technique lors du décollage et effectue une sortie de piste sur le ventre à pleine vitesse. Les victimes subissent des lésions traumatiques directes et indirectes.

- A l’arrière, un chantier « chimique ». L’avion est en phase d’attente de roulage. Un sky marshal est aux prises avec un passager suspecté d’attentat terroriste, ce qui crée un mouvement de panique. Une bombe chimique explose dans la soute et une fuite contamine les passagers, qui sont également traumatisés.

L’exercice se déroule en deux temps : la prise en charge des victimes et l’évacuation de l’avion, puis la prise en charge au poste médical avancé qui se trouve à l’écart de l’avion.



Les évaluateurs sont présents en nombre dans l’avion, afin de surveiller et d’orienter les médecins évalués lors de l’ensemble de l’exercice. Alors que les plastrons crient dans l’avion, les médecins doivent garder toute leur concentration pour rester efficace. L’évaluateur, toujours bienveillant, aiguille le médecin.
« Tu le sors avant de le soigner ou tu le soignes avant de le sortir ? »
« Tu perds du temps, la priorité c’est d’évacuer, de dégager les accès. Là, tu bloques tout. »
« Le but, c’est de savoir si c’est grave, s’il est décédé ou si ça va s’aggraver. »
« Il faut faire avec les moyens du bord, rechercher en permanence le rapport entre le besoin de la victime et tes propres moyens. »



La Croix Rouge Française fait partie du dispositif de secours mobilisé pour cet exercice. Les équipiers-secouristes et secouristes sont répartis en équipes pour l’évacuation des victimes. L’exiguïté du lieu rend les opérations plus difficiles. Les plastrons au sol, entre deux rangées, allongés au pied des sièges, doivent être dégagés rapidement. La pose d’un collier cervical, l’immobilisation sur plan dur, le transport et l’évacuation, peuvent devenir très complexes.

Les secours attendent l’acheminement vers le poste médical avancé. La phase de ramassage comporte, outre le dégagement, le transport du lieu de catastrophe vers le poste médical avancé, appelé « petite noria » dans le cadre d’un plan rouge.



A l’arrivée au poste médical avancé, les plastrons sont répartis en quatre catégories : les urgences absolues (blessés graves), les urgences relatives, les urgences médico-psychologiques (personnes indemnes physiquement mais atteintes moralement) et les personnes décédées. Là encore, la répartition des rôles et la coopération entre les différents services de secours joue un rôle important pour l’efficacité de la prise en charge des blessés.



Dans le cas de l’attaque NRBC (nucléaire, radioactive, biologique ou chimique), il s’agit de coordonner, non seulement les secours, mais également de prendre en compte les risques particuliers liés à cette attaque. Lors de l’exercice, les médecins de Paris V ont donc travaillé en étroite collaboration avec l’Unité d’instruction et d’intervention de la Sécurité civile (UIISC) de Nogent-le-Rotrou.
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